Mon histoire
- Shirley Ach (Ash) שירלי אך

- 5 juil.
- 2 min de lecture
J’étais occupée à survivre, à essayer d’être celle que les autres voulaient que je sois.
Sans faire de vagues.
Ça m’a toujours fait mal de voir des mensonges et des injustices infligés aux autres - ça me brûlait le cœur.
Mais quand ça me concernait ?
Je ne m’en rendais pas toujours compte.
Et quand la pensée m’est venue que c’était ce qu’on me faisait -je me suis tue.
J’attendais que quelqu’un comprenne.
Qu’on voie qu’il y avait une erreur.
Qu’on reconnaisse qu’une injustice avait été faite.
Finalement, j’ai compris - c’était à moi de parler.
Et de raconter.
Entre la survie et les brisures, j’ai trouvé la force de me donner une voix.
De me donner une direction.
D’affirmer qui je suis.
Je suis aussi artiste.
Créatrice.
Auteure.
Peintre.
Mon art est ma façon de faire sortir ce que j’ai vécu.
Transformer la douleur en force.
Transformer une histoire personnelle en création.
J’apprends tout le temps.
Surtout de la vie elle-même.
J’ai étudié l’informatique à Ruppin.
La production et l’enquête pour les médias, avec un scénario documentaire qui a été reconnu.
La bio-énergie médicale, pour aider les autres.
J’ai obtenu ma licence d’agent immobilier.
J’ai exploré les religions, les cultures, l’art, le judaïsme.
Je me suis aussi exprimée d’autres façons.
J’ai été mannequin et actrice.
J’ai participé à un film américain.
J’ai incarné un personnage dans une histoire publiée dans le magazine La’Isha.
Je suis apparue dans des productions de mode et des magazines.
Ce fut une expérience qui m’a donné le courage de dévoiler même les parties les plus vulnérables de moi.
L’un des moments qui m’a le plus façonnée a été quand j’ai quitté le lycée en milieu de seconde pour partir en France chez ma grand-mère.
À mon retour en Israël, j’ai rédigé un travail complet sur le Livre de Job.
Ce n’était pas qu’un devoir - c’était ma façon de retrouver ma place, d’entrer directement en première, au milieu de l’année. Aujourd’hui je suis mère.
Et je n’ai plus l’intention de me taire.
Ni sur ce qu’on m’a fait.
Ni sur ce qu’on fait aux autres.
J’écris ici parce que je crois que nous méritons toutes et tous d’avoir une voix.
Moi aussi.







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